Danemark : Copenhague
Arrivés de la Suède par le célèbre pont de l’Odesung (voir notre article Suède), nous sommes arrivés dans la ville de Copenhague qui se situe juste après le pont. Nous nous sommes garés assez loin du centre ville dans un quartier périphérique (plutot chic) proche de la mer, où nous avons réussi à trouver un parking gratuit, rare à trouver dans les grandes villes. L’éloignement permet de rester plusieurs jours sans frais, mais au prix de longues marches à pieds ! Bien sûr il existe des transports en commun, mais en grands sportifs que nous sommes nous avons préféré marcher (puis louer des vélos) pour rejoindre le centre.
Nous avons beaucoup aimé cette ville !! Belle, vivante, animée, et ensoleilléee !
Nous avons eu de la chance de la découvrir sous un temps radieux, qui nous a permis de profiter des terrasses et des points de baignade au coeur de la ville !
Voici les quelques points principaux de notre visite :
Quartier du Nyhavn


Véritable décor de carte postale, le canal du Nyhavn et ses façades colorées incarnent à merveille l’identité danoise. Son atmosphère pittoresque et animée en fait un lieu emblématique à visiter à Copenhague. Mais il est de ce fait aussi très fréquenté et très touristique.
Creusé entre 1670 et 1673, le canal du Nyhavn est célèbre pour ses maisons aux façades colorées datant du XVIIe siècle dont l’une d’elles a d’ailleurs accueilli le célèbre écrivain Hans Christian Andersen.

La petite sirène
Créée en hommage au célèbre conte d’Andersen, la statue de la Petite Sirène est aujourd’hui devenue le symbole de Copenhague. Les cars de touristes s’y déversent en permanence et ça gache un peu, comme à chaque fois que les groupe de chinois monopolisent un lieu pour faire leurs poses photos ridicules.
Commandée par le brasseur Carl Jacobsen, la Petite Sirène fut sculptée en 1913 par Edvard Eriksen. Haute d’environ 1,25 m, elle se situe sur un rocher à l’entrée du port de Copenhague, dans le quartier de Langelinie. Véritable symbole de Copenhague, elle est accessible librement et gratuitement sur le front de mer, sur lequel une jolie balade est possible.



Le palais de Christianborg

A la fois résidence royale et centre culturel, le palais de Christiansborg constitue le centre du pouvoir au Danemark. Il possède aujourd’hui trois fonctions : siège du Parlement danois, de la Cour suprême et du ministère d’État.
Le palais de Christiansborg a subi plusieurs transformations au fil des siècles. Son architecture typique d’un château médiéval du XIIe siècle a laissé place à un style néobaroque au début du XXe siècle. Situé sur l’île de Slotsholmen, le palais abrite aujourd’hui le Parlement danois (Folketing), le bureau du Premier ministre et la Cour suprême du Danemark. L’accès aux différentes zones du palais est possible pour les visiteurs sous forme de visites guidées ou libres. Vous pourrez alors explorer les salles royales, admirer la tour qui offre une vue panoramique sur la ville et visiter les écuries royales encore en activité.
Le palais d’Amalienborg (et la relève de la garde)
Le palais d’Amalienborg, résidence officielle de la famille royale danoise, présente chaque jour la relève de la garde, une cérémonie solennelle. Ce spectacle précis et millimétré attire de nombreux touristes et il vaut mieux arriver un peu en avance pour réussir à voir quelque chose. En soit la relève est très « simpliste » par rapport à d’autres que nous avons pu voir dans d’autres villes.

La cérémonie a lieu tous les jours à midi, la garde quittant le château de Rosenborg à 11h30 pour arriver au palais d’Amalienborg pour la cérémonie de 12h00.
Le Palais d’Amalienborg, construit au XVIIIe siècle, comprend quatre « pavillons » construits autour d’une grande place. Encore aujourd’hui résidence officielle de la famille royale danoise, une partie du palais est ouverte aux visiteurs. Le musée du palais permet de découvrir l’histoire de la monarchie danoise et d’en apprendre davantage sur la vie quotidienne de la famille royale.

La bibliothèque royale
La bibliothèque royale, surnommée le diamant noir, est la plus grande bibliothèque de Scandinavie. Son architecture étonnante en fait l’un des bâtiments les plus impressionnants de la capitale.
Installée au bord du port et ouverte librement au public, la bibliothèque est une extension contemporaine de l’ancienne Bibliothèque Royale datant de 1906. Son surnom de « Diamant Noir » lui vient de sa façade en granit noir poli sur laquelle se reflète la mer et le ciel. Elle abrite, en plus de ses immenses collections de livres, un café et une salle de concert. Des expositions temporaires et des évènements littéraires y sont régulièrement organisés. Son emplacement privilégié offre une superbe vue sur le port depuis les étages supérieurs.
On peut comme toujours dans les bibliothèques en Norvège l’explorer gratuitement tout au long de la journée, s’y poser, se reposer.
Le quartier indépendant Christiana
Enclave autogérée au cœur de la ville, le quartier de Christiania est depuis 50 ans maintenant, un village d’irréductibles danois qui résiste encore et toujours.

Il offre une immersion au sein d’un mode de vie alternatif unique en Europe au sein duquel la créativité et la liberté d’expression sont à l’honneur. C’est un quartier vraiment à part, on y entre en passant sous une arche annonçant l’entrée dans cette zone différente et autonome.





Pourquoi et comment a-t-il été créé?
En 1971, le Danemark n’échappe pas au mouvement contestataire hippie. Le 4 septembre de cette année là, quelques riverains brisent les chaînes d’un site militaire abandonné pour y faire jouer leurs enfants. Cet événement n’est rien d’autre qu’une forme de protestation contre le gouvernement de l’époque visant entre autre à dénoncer le manque de logement. Le 26 septembre 1971 un certain Jacob Lugvidsen, journaliste, proche du groupe contestataire et libertaire hollandais Provo, déclare dans un article “la conquête civile de la ville militaire interdite”. Christiana est née !
Leur initiative a en effet rapidement pris de l’ampleur pour devenir un véritable quartier à part entière. Aujourd’hui, le quartier compte environ un millier d’habitants qui suivent leurs propres règles et entretiennent un fort esprit communautaire.
“L’objectif de Christiania est de créer une société autonome dans laquelle chaque individu se tient responsable du bien-être de toute la communauté. Notre société doit être économiquement autonome et, en tant que telle, notre aspiration est d’être inébranlable dans notre conviction que la misère psychologique et physique peut être évitée.”
Le quartier s’est donc construite et organisée en marge de la société danoise autour des principes d’autosuffisance, de tolérance, de liberté, et de bien-être. En d’autres mots, une joyeuses communauté autogérée. On y pratique le yoga et la méditation, chacun bâtit son logis comme il peut/veut, la musique est une thérapie, l’entraide une religion, La voiture y est interdite, …le paradis des hippies, anarchistes et écologistes de l’époque.
Cet espace d’un peu plus de 7 hectares possède son propre drapeau, son hymne (Det Internationale Sigøjner Kompagni – I Kan Ikke Slå Os Ihjel) et ses propres règles.
Mais…
Bien que rejetant le contrôle de l’État, le quartier vivait au départ dans une certaine harmonie avec le reste de la ville.
Mais l’équilibre s’est rompu … car, alors que la communauté hippie prospère encore, elle est en proie à des problèmes qui menacent son identité et son avenir :
La tolérance autour de la consommation de stupéfiants a fait de Christiania la plaque tournante du trafic de drogue de Copenhague, les habitants n’ayant d’autre solution que de faire venir la police pour ramener l’ordre.
Avec 500 000 visiteurs par an, Christiania est victime de son succès. Le tourisme apporte des revenus importants à la collectivité à travers les bars, restaurants et autres activités culturelles mais il transforme aussi le site en un Disneyland qui ne correspond en rien à l’objectif originel.
Enfin, la pression gouvernementale pour régulariser l’occupation “illégale” des lieux a abouti à la création d’une fondation qui depuis 2012 a acheté une partie des terrains occupés. Les habitants lui versent donc dorénavant un loyer ( et ne sont plus squatteurs).
La colère des anarchistes n’y fait rien, le principe de propriété individuelle qu’ils rejetaient s’imposent à eux.
De même l’Etat ne tient plus compte du principe de collectivité initialement choisi et considère désormais les Christianians (habitants de Christiania) comme des individus responsables comme tout à chacun du paiement de leurs factures et impôts.
Les quais et ses « piscines »



Sur les quais, en plein centre ville, on peut trouver des « plages » (espaces où on peut faire bronzette en maillot de bain, mais pas de sable, il s’agit de terrasses aménagées en bois ou en béton) et des piscines.
Islands Brygge Harbour Bath est une piscine en plein air au centre-ville qui attire les familles avec enfants, les nageurs et tous les Copenhaguois qui désirent jouir du soleil. Il est possible de nager et d’observer la vie animée du port et plonger de la tour.

Le bain du port auprès du Centre commercial Fisketorvet est très populaire pendant l’été et c’est un endroit idéal pour un bain avant ou après le shopping. C’est très facile d’y arriver et il a trois piscines : une pour les enfants, une pour les plongeons et une pour le fitness.
Nous nous sommes mêlés à la population locale (nombreuse) étendue sur ces plages de bois pour lézarder au soleil le temps de quelques pauses. Nous avons même osé une baignade comme eux entre les bateaux qui passaient.
Il existe des bateaux que l’on peut louer sans permis entre amis par exemple, et qui permettent de se balader via les nombreux canaux de la ville. Certains sont vraiment très sympas, avec des canapés à bord (malgré la petit taille), barbecue, table apéro…

Sur les quais on peut trouver des terrasses sympas et des lieux regroupant plusieurs food truck, avec des espaces communs avec tables en bois pour manger et boire ce qu’on a acheté.
La tour ronde
La Tour Ronde, qui compte parmi les plus anciens observatoires d’Europe, offre une vue panoramique sur la ville après une ascension en spirale sans escaliers. Erigée au XVIIe siècle à la demande du roi Christian IV, elle est encore en activité aujourd’hui. Sa rampe hélicoïdale permet de monter au sommet, sans escalier.
La ville du vélo

Copenhague est une ville durable pensée pour les cyclistes qui possède de nombreuses pistes cyclables. Le vélo est le meilleur moyen de visiter la capitale :
Avec ses 390 km de pistes cyclables, la capitale danoise est régulièrement classée parmi les capitales les plus « bike-friendly » au monde.
Se balader vélo est une activité incontournable à faire à Copenhague. De la Petite Sirène au bord du Nyhavn, tous les sites emblématiques de la ville sont facilement accessibles pour les cyclistes.
Malgré cela, nous avons trouvé qu’il n’était pas facile de louer un vélo. Il n’existe plus aujourd’hui de système de location de city bike, vélo de la ville. On peut trouver plusieurs sortes de vélos à louer par des sociétés privées, verts ou orange, mais c’est très très cher.

Nous avons donc opté pour la location dans un magasin de location du centre ville. Cela nous a couté 25 euros par vélo, pour 2 jours. Les vélos n’étaient pas en super état (il s’agit de vieux vélos récupérés et retapés), et visiblement le loueur s’en fiche un peu puisque les commentaires disent tous la même chose.
Mais malgré tout nous n’avons pas regretté car circuler à vélo à Copenhague fait partie de la visite, et en plus cela nous a permis d’arpenter des grandes distances et d’explorer de nombreux quartiers même éloignés du centre.


Le marché de Torvehallerne
Le marché Torvehallerne est le lieu idéal pour découvrir la gastronomie locale. On y déguste des Smørrebrød typiques ( petits pains) et d’autres spécialités danoises à base de produits frais.
Le marché Torvehallerne se situe près de la station de métro Nørreport, en plein cœur de Copenhague. Composé de deux halls principaux, il abrite plus de 60 stands dans lesquels on peut acheter un petit peu de tout, du chocolat local aux fromages régionaux. Le marché compte également plusieurs cafés et bars qui servent des plats typiques danois.
Et plein d’autres choses …

Il y a encore beaucoup d’autres choses à faire à Copenhague ! Par exemple visiter la brasserie Clarsberg, l’Experimentarium (sorte de cité scientifique), le centre d’architecture danoise (sorte de musée sur le design, l’urbanisme et l’innovation durable )….
Nous n’avons pas tout fait ! Mais nous avons repris la route avec l’impression d’avoir déjà bien profité de cette ville très vivante. Une ville à faire avec des amis ! (mais avec un bon budget …rien n’est bon marché…Nous sommes toujours dans les pays scandinaves …)
Ailleurs au Danemark
Nous avons ensuite traversé rapidement le Danemark en direction de l’Allemagne, mais avons quand même fait quelques arrets intéressants dont :
Le Musée Andersen à Odense
Ce musée est organisé en 2 parties : la première retrace la vie de Andersen, avec un audio guide interactif (en anglais). La seconde partie met en scène quelques-uns de ses contes.
Nous avons aimé ce musée atypique, qui nous a appris pas mal de choses sur l’auteur, mais surtout nous a plongé comme des enfants dans la magie des contes mis en scène. Les décors sont très joli, énormes et très bien faits !
Nous en avons profité, sur place et après la visite, pour nous replonger dans ces contes « classiques » qu’on ne connait pourtant pas forcément …(La princesse au petit pois, les habits neufs de l’empereur, le rossignol…)
Un petit atelier interactif nous a laissé matière à cogiter sur nous-même après la visite : à partir d’un certain nombre de questions auxquelles on devait répondre (sur une tablette), le logiciel nous indiquait un conte à lire, qui nous correspondait. Intéressant et assez pertinent…






Pas le temps d’explorer davantage le Danemark, en route pour l’Allemagne !
