Italie,  Suivi de voyage

La Sicile

Après avoir remonté l’Espagne (cf. le post précédent : L’Espagne du sud au nord par la côte Est), fait une pause de quelques jours chez nos amis niçois 😊, fait un petit tour par la Route de la Corniche et Roquebrune-Cap-Martin, nous avons embarqués à bord du ferry à Gênes en Italie du nord, direction la Sicile !

Une nuit et une journée de pause agréable dans notre folle avancée, qui sont donc passées très vite contrairement à ce qu’on pensait !

Nous avions à bord du bateau une cabine vue mer, et nous avons apprécié cette petite aventure que de dormir à bord d’un gros bateau comme dans les films.😉

En résumé, ce que nous avons aimé ou pas en Sicile :

Nous avons aimé ❤️

La nature, les paysages variés de mer et de montagne (et de volcan 😉), les chemins côtiers offrant des vues superbes sur une mer d’un bleu profond en cette saison hivernale, les champs d’oliviers, d’orangers, de vignes, d’amandiers, les villages de pêcheurs et ceux perchés en haut des montagnes…

La Sicile est une île qui regorge de très beaux paysages naturels ! Mais …

Nous n’avons pas aimé 😒

Les traces de l’Homme : des déchets partout, des sacs poubelles laissés dans les rues des villages, dans les virages des routes de campagne, sur les aires de stationnement ou de points de vue sur une belle nature..😩. Nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi en 2024, la population est si indifférente à la pollution visuelle, olfactive et environnementale de son propre environnement.

La conduite des siciliens ! Pas de code de la route qui vaille ici … les stops sont « glissants » (comme nous l’a expliqué notre guide de randonnée, sicilien pure souche), les feux rouges … » Quels feux rouges ?? ah ça … ». Les feux rouges, donc,  ne sont pas respectés, les priorités n’existent pas, elles appartiennent à ceux qui la prennent.

Le stationnement pour un sicilien est très simple : tu dois t’arrêter ? Tu t’arrêtes. Et si c’est au milieu de la route, ça n’est pas grave. Rien à faire des autres ; d’ailleurs quels autres ?

Notre guide de randonnée sur l’Etna (toujours le même) nous a expliqué que les siciliens n’aimaient pas respecter des règles. Ils font comme ils veulent.  » Mais la police ne dit rien ? Mais la police c’est pareil. Ce sont des siciliens aussi ! « 


Voici nos visites les plus marquantes en Sicile :

Palerme

A peine débarqués du bateau nous avons été littéralement engloutis dans la circulation folle de cette ville :

A Palerme le code de la route n’existe que dans les livres. La priorité ici est à celui qui la prend. Les stops et les feux rouges existent, mais ne sont pas vraiment respectés.

Pour se stationner, c’est la même jungle urbaine : nous avons trouvé avec beaucoup de chance une place de stationnement dans une rue gratuite (rare!!), mais avons dû constater qu’elle ne l’était pas tout à fait : en effet, comme dans d’autres grandes villes déjà visitées, les rues gratuites sont en réalité « privatisées » par des hommes qui considèrent que c’est LEUR rue. Et donc, en échange d’un semblant de conseil pour se garer, exigent une rémunération. Cette pratique semble admise par la population qui se plie au « dû ». Nous avons réussi à nous y soustraire, mais à grand jeu de cache-cache !

En outre, ça ne dérange personne de se stationner sur 2 files ou devant d’autres véhicules.

Que voir Palerme?

La ville dégage une ambiance générale bruyante et peu zen dans l’ensemble.

Quelques places et bâtiments impressionnants, comme le théâtre ou la cathédrale, côtoient des rues sales avec des bâtiments en état de délabrement indéniable. Beaucoup de rues et ruelles donnent une impression de pauvreté, de manque de soin et d’entretien.

La cathédrale

Le théâtre

Théâtre Opera le plus grand d’Italie et un des plus grand d’Europe, datant de 1897 mais reconstruit en 1997, c’est un bâtiment impressionnant. Il peut accueillir jusqu’à 1640 spectateurs et 700 comédiens.

Le marché dans les rues de la veille ville

Très vivant et dépaysant, on y trouve des fruits et légumes vraiment pas chers et de la nourriture traditionnelle à manger sur place ou à emporter, comme les brochettes de boyaux de veaux (que nous n’avons pas osé tester !).

Nous avons testé les « arancini », boules de riz garnies de viande et finies de cuire dans la friture…nous pensions juste prendre un en-cas, elles ont fait notre repas!

La maison d’un parrain

Ca c’est nous qui le disons parce qu’elle nous y a beaucoup fait penser😜

La mafia sicilienne a longtemps régné partout en Sicile en se répartissant chaque région. Elle règne encore aujourd’hui même si des opposants tentent de faire changer les choses. Il existe une visite guidée de la ville « spécial anti-mafia », qui explique l’histoire et l’influence de cette organisation encore aujourd’hui et qui emmène les visiteurs justement dans les lieux et les associations qui tentent de la combattre.

La mafia, ou Cosa Nostra, c’est encore aujourd’hui 76 000 personnes environ en Sicile (pour 4,8 millions d’habitants). Extrait d’un article de journal de 2022 (ouest france,  » A Palerme comment la mafia a changé et s’infiltre dans les mailles de l’Etat ») :

« Trente-trois familles, réunies dans huit « cantons », soit 4000 à 5 000 mafieux selon Santino, se partagent le territoire de Palerme (650 000 habitants). Le trafic de drogue constitue l’essentiel du « chiffre d’affaires », mais Cosa Nostra n’a pas renoncé à l’une de ses armes favorites pour exercer le contrôle sur un territoire : le racket. « La construction est le secteur le plus touché », analyse Salvo Caradonna, un avocat qui a créé, en 2004, l’association Addiopizzo. L’extorsion peut prendre différentes formes : du traditionnel « pizzo », un montant à verser régulièrement, au pourcentage à verser sur les contrats, en passant par les fournisseurs « amis » imposés. »

Extrait d’un article de journal de 2022 (ouest france,  » A Palerme comment la mafia a changé et s’infiltre dans les mailles de l’Etat »)

Nous on les a vus partout les mafieux (enfin on a pas mal d’imagination ! 😜🤣) : Assis sur leur motos à l’entrée des rues, adossés aux murs des magasins, attablés aux terrasses des cafés, au volant de leurs voitures noires, se croyant tout permis au volant.😉

Bonnes adresses à Palerme

Bar  » Guccio » dans une petite rue piétonne sympa :

Pizzeria « Funnaco pizzalab » : des pizzas classiques aux pizzas créatives, elles sont belles et bonnes.


Parc naturel de Zingaro

A l’ouest de Palerme, ce parc naturel est le point de départ de randonnées dans une nature préservée, avec des paysages magnifiques. L’entrée du parc est payante (5 euros par personne) mais la préservation du site en vaut sûrement la peine.

Nous avons en effet pu constater à de nombreuses reprises le manque de considération pour la préservation de l’environnement et des paysages (déchets et détritus partout au bord des routes par exemple), et ce parc est donc un espace protégé et préservé magnifique.

Nous avons fait la randonnée du chemin côtier, en aller-retour (7km aller), qui nous a dévoilé de très beaux paysages, sur un chemin propre et bien tracé, avec plusieurs petites criques permettant la baignade.🤩


La vallée des temples

Située sur la côte sud de la Sicile à Agrigente, nous y sommes arrivés après avoir fait du tourisme pour traverser l’île. Les paysages du centre sont vraiment beaux aussi, montagnes et campagne à perte de vue, vignes aux couleurs automnales, et parfois au loin on aperçoit encore la mer.

La vallée des temples est un site archéologique regroupant des temples antiques dédiés aux divinités grecques, alignés sur environ 3 km. Chacun était destiné un dieu :

Lors de la visite, on peut admirer 8 temples, tous construits entre 510 et 430 avant JC :

  • le Temple d’Héra, dédié à l’épouse de Zeus. Incendié par les Carthaginois en 406, il a du être en partie reconstitué.
  • le Temple de la Concorde, le temple le mieux conservé de toute la vallée. Cet excellent état est du au fait qu’il a été consacré comme basilique chrétienne au VIème siècle après JC. Il a donc été relativement protégé car les autres temples non chrétiens devaient être détruits (belle tolérance 😉)
  • le Temple d’Héraclès, le plus ancien temple du site dont il ne reste que 8 colonnes.
  • le Temple de Zeus olympien, jamais achevé car détruit par les Carthaginois.
  • le Temple des Dioscures (Castor et Pollux)
  • le Temple d’Héphaïstos
  • le Temple de Déméter
  • le temple d’Asclépios (Dieu de la médecine) servant à accueillir les malades

Nous avons fait la visite avec un audio guide (indispensable pour comprendre un minimum !), mais la principale chose que j’ ai retenue de cette visite, c’est que dans chacun des temples, une grande place était donnée au sacrifice régulier d’animaux et même d’humains pour honorer les dieux !

Le meurtre d’êtres vivants sous le prétexte de croyances ou de religions remonte donc à  loin…🤢


L’Etna

L ‘ascension de ce volcan mythique justifie un article à lui tout seul !

Allez donc le lire et voir les photos que nous avons prises de cette randonnée dont nous nous souviendrons longtemps !

Lien vers l’article « On a gravi l’Etna ! »


Catane

Ville construite juste en contre-bas de l’Etna, c’est la 2ème plus grande ville de Sicile après Palerme.

Elle est faite d’un mélange de noir et de blanc, résultat des ressources locales utilisées pour les constructions. Les rues sont faites en dalles en pierre de lave taillée.

Fondée aux alentours du VIII ème siècle avant JC, elle a été détruite 7 fois à cause des éruptions volcaniques et des tremblements de terre. Elle a été reconstruite et modelée par les civilisations successives, et est devenue un lieu privilégié d’échanges et de métissages. C’est un moteur économique de l’île. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2002.

L’éléphant, symbole de la ville

Sa sculpture en noir et blanc ( roche volcanique et marbre blanc) sur la place centrale, la Plazza del Duomo, est un passage obligé.

La cathédrale de Sant’Agatha

Majestueuse, elle abrite les reliques de la sainte qui lui vaut son nom, patronne de la ville, et la dépouille d’un célèbre compositeur Bellini.

La Via Etnea

C’est La rue commerçante de la ville, véritable artère, animée et achalandée d’une multitude de commerces en tous genres.

Le marché dans les nombreuses rues de la vieille ville

Très animé et traditionnel, on y trouve de tout : fruits et légumes, viandes, poissons… , mais aussi vêtements et accessoires, notamment sous la forme d’une friperie géante où on peut se rhabiller pour vraiment pas cher !

Autres attraits de la ville :

Son amphithéâtre romain, son château, sa plage de sable noir San Giovanni li Cuti, …


Aci Castello, village balnéaire

Nous avons dormi dans cette charmante petite ville, station balnéaire, avec un petit port et ses bateaux colorés et un front de mer agréable.

Nous avons pu découvrir que le marché aux poissons à côté duquel nous nous étions stationné pour la nuit, opérait de 2 heures à 5 heures du matin ! Impossible d’imaginer cette activité nocturne quand nous nous étions garés le soir, le parking en bord de mer et du port étant quasiment vide ! Imaginez notre surprise quand à 2h30 du matin, réveillés par les bruits de voix et des véhicules, nous avons constaté que nous étions désormais entourés d’une multitude de camionnettes et que la place était remplie !

Nous avons savouré notre petit déjeuner sur le front de mer, en goutant des spécialités siciliennes : un croissant à la crème de pistache (très cultivée en Sicile, et déclinée de différentes façons), et un « iris » : brioche fourrée de crème et frit légèrement pour donner du croustillant.


Côte Est de la Sicile (au sud de Messine)

Cette partie de la côte regorge de jolies criques, mais malheureusement elles sont difficilement accessibles car souvent privatisées et payantes. De même pour le village perché de Taormine, très joli de loin, mais compliqué à visiter par manque de parking abordable au niveau prix (nous avons lu jusqu’à 60 € pour quelques heures !).

Heureusement, certaines villes de bord de mer disposent de très longues plages. Nous avons donc pris notre dernier bain sicilien en Mer Ionienne avant de prendre le bateau qui nous à fait traverser en 20 minutes seulement le détroit de Messine pour rejoindre le continent (En effet, la Sicile ne se considère pas vraiment italienne : un sicilien est un sicilien, pas un italien ! C’est un peu comme la Corse avec la France.)

Nous continuons donc notre périple sur le continent italien en allant explorer la Calabre.

S’abonner
Notification pour
guest
3 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
trackback
Les Pouilles, région Sud Est de l’Italie - Viiivre !
4 mois il y a

[…] avoir visiter la Sicile, dont l’Etna, nous avons commencé à remonter l’Italie par la […]

trackback
Excursion sur l’Etna - Viiivre !
4 mois il y a

[…] de notre visite de la Sicile (cf. Notre article précédent : Article « La Sicile », nous souhaitions bien sûr partir à la découverte de ce  volcan mythique, caractéristique […]

Martin François
Martin François
4 mois il y a

Trop trop beau !! Ça me donne envie de retourner en Italie (et m éloigner de la frontière cette fois ci) car les paysages, les rues et l’ambiance que transmettent les photos n’ont rien à voir avec Sanremo !
Je ne sais toujours pas ce qu’il me donne le plus envie : les paysages ou la bouffe ? 🤤

3
0
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, ça nous fera plaisir !x